Dix ans après avoir laissé sa place de Président du Club Français des Pigeons de Races Ibériques à l’occasion du Championnat de France qui se tenait à Laragne-Montéglin en novembre 2010, Charles QUIROS qui avait fêté ses 90 ans en juillet dernier, nous a quitté le 5 novembre.
On avait fêté ses 80 ans à Laragne ; à cette occasion il avait souhaité que je prenne sa succession. Des liens très fort nous unissaient et j’avais pour Charles un très grand respect et une admiration devant cet homme qui ne reculait devant aucun effort pour promouvoir le club qu’il avait créé.
C’est au Maroc, terre d’exil ou il est né que sous l’œil bienveillant de son grand père il commence l’élevage des pigeons.
Jeune marié, il s’installe en Alsace à Strasbourg ; là, il se lance dans l’élevage des pigeons et des poules naines, aidé de Christiane son épouse. Il créera « un jardin merveilleux » agrémenté de plantes et d’arbustes lui rappelant sa jeunesse au Maroc. Après avoir élevé des Nagasaki (aujourd’hui appelé Chabo) et des Romains, il s’éprend pour les pigeons de races Ibériques, retour à ses racines ancestrales (ses parents avaient fuit l’Espagne vers le Maroc en 1880) et en 1984 avec une poignée d’éleveurs il crée le Club Français des pigeons de races Ibériques.
Au début, que de difficultés pour faire reconnaître une à une toutes ces races magnifiques pour que les juges acceptent « de les regarder ». Mais comme l’ont souvent fait remarquer ses précieux soutiens qu’étaient Henri Cros et Robert Ripaldi : on n’arrête pas Charles quand la passion l’emporte.
Ses rapports amicaux lui ont ouvert bien des portes ; sa pugnacité a débloqué bien des réticences et des frontières. Son fort caractère et sa puissance de rassemblement ont finalement abouti à créer ce grand club que j’ai eu plaisir à présider, toujours en essayant de garder et faire perdurer ce qu’il avait imaginé et mis en place pour que ces races inconnues auparavant puissent exister dans la colombiculture européenne.
J’adresse à Christiane sa femme et à ses enfants et petits enfants, toutes mes sincères condoléances.
Charles restera pour moi un grand homme de la Colombiculture Française que j’ai eu plaisir à cotoyer et à suivre durant plusieurs années.
Denis Villard